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L’Ashtanga yoga est un yoga dynamique, où les pratiquants réalisent toujours les mêmes postures dans le même ordre. On appelle ces enchaînements « séries ».

Il y a 6 séries codifiées, les 3 premières contenants des postures en majorités, les 3 dernières faisant de plus en plus de place au pranayama
(exercices de respiration et circulation du prana, l’énergie vitale) et à la méditation.

Les asanas (postures) sont liés entre eux par un vinyasa, un enchaînement de mouvement lié à la respiration, toujours le même, inspiré de la salutation au soleil.

Traditionnellement, il est conseillé de réaliser les séries dans l’ordre, la première préparant à la deuxième et ainsi de suite.
C’est une pratique rythmé, fluide, chaque asana est tenu 5 respirations. La pratique d’une série dure entre 1h15 et 1h30, elle peut être encadré par le mantra d’ouverture et de fermeture.

Histoire :
L’ashtanga yoga, ou plus exactement l’ashtanga vinyasa yoga est un yoga dynamique codifié depuis les années cinquante par K Patthabi Jois .
Comme beaucoup de yoga posturaux pratiqués en occident aujourd’hui, il vient du Hatha yoga et est l’ancêtre du vinyasa moderne.

C’est Sri Krishnamacharya, considéré comme le père des yogas modernes, qui a commencé à enseigner ce genre de posture au début du siècle, à Mysore, en Inde. Patthabi Jois a été l’un de ces
élèves, de même que BKS Iyengar et Desikachar, qui ont ensuite codifiés d’autres systèmes de yoga.

Au départ, la pratique se faisait de maître à élève. C’est avec l’essort du yoga et l’arrivée des
occidentaux que l’enseignement a dû être codifié, et que les séries sont apparues. En effet, plus il y a
de monde, plus il est difficile de faire du cas par cas.

Les séries :
Les séries (=enchaînement de postures) sont bâties sur le même schéma. On commence par des salutations au soleil, A et B, puis des postures debout et ensuite des postures assises.

Les postures de fin sont toujours les mêmes et on termine par une relaxation.
La première série s’appelle Yoga Chikitsa, ce qui signifie yoga thérapie. Elle a pour fonction de purifier, de nettoyer les corps*.

Il n’est donc pas rare de transpirer beaucoup quand on démarre la pratique d’ashtanga. Cette première série travaille particulièrement la stabilité, la flexion avant et l’ouverture de hanche. Elle permet de gagner en force et de muscler le corps.
La deuxième série ou série intermédiaire, Nadi Shodana, permet la purification des Nadis, des canaux énergétiques. Elle travaille davantage sur le système nerveux et le système digestif. On y trouve des extensions vers l’arrière, des flexions avant et des postures plus avancées. Les salutations, postures debout et postures de fin sont identiques à la première série.

Les séries avancées sont appelés Sthira Bhaga signifiant stabilité sublime ou force et stabilité. On y trouve la 3 ème série jusqu’à la 6 ème série. Chaque série prépare à la suivante.
Généralement, on peut passer à la prochaine quand on maitrise la série précédente. Ces séries peuvent être enseignées de manière guidée, l’enseignant donne le rythme et guide la
classe, c’est ce que l’on appelle la série dirigée. Ce genre de cours permet d’apprendre la succession des postures et les vinyasa, les façons d’entrer et de sortir des postures. C’est une façon de se familiariser avec le rythme de l’ashtanga, qui est une partie importante de la pratique.

*je parle ici des corps au pluriel car il faut avoir en tête que les yogi n’ont pas la même vision du corps que les occidentaux, et le yoga est construit sur cette vision indienne.

Il y a 3 corps :

• le corps dense, physique, celui que nous connaissons
• Le corps subtile, énergétique, le corps de prana (l’énergie vitale)
• Le corps psychique, les pensées, l’imaginaire, les archétypes
  Le Mysore
  La pratique en Mysore style est la façon la plus traditionnelle de pratiquer en ashtanga, et c’est pour
  moi l’un des premiers intérêt de cette pratique.

Comme nous connaissons au bout d’un moment la série par cœur, nous pouvons pratiquer en autonomie, à notre rythme et l’enseignant est là pour nous ajuster et nous aider à adapter la pratique à nos besoins. Cela devient un groupe de cours
particuliers.

Les ajustements sont une particularité de l’enseignement de l’ashtanga yoga. Ce ne sont pas des corrections mais des indications que donne l’enseignant pour aider le pratiquant à avancer sur son
chemin. Ces ajustements sont généralement fait par le touché, donc si vous n’êtes pas à l’aise avec ça, n’hésitez pas a en parler avec votre professeur avant le cours.

Pourquoi ce yoga m’a rendu accro ?
Rythme – Autonomie – Liberté
Ce que j’ai tout de suite aimé dans l’ashtanga c’est le rythme, et le dynamisme de cette pratique. Les bienfaits physiques se ressentent rapidement. Le corps est plus ferme, plus souple et le souffle plus profond et conscient.

Certaines postures peuvent être plus challengeante que d’autres, mais il y a toujours moyen de faire des adaptations. Cette fluidité aide aussi le mental à trouver son calme. On n’a plus le temps de penser à plein de choses, on est pris dans la pulsation de la série.

Ce que j’ai préféré ensuite, c’est que ce yoga m’a permis l’autonomie dans ma pratique. Comme les postures sont toujours les mêmes, c’est plus facile de pratiquer chez soi car on sait déjà quoi faire. On est aussi plus sensible au changement d’humeurs, on voit tout de suite la différence entre les pratiques selon les jours.
Le dernier aspect, c’est la liberté.

Au départ, j’avais peur que ce yoga soit enfermant et répétitif, et c’est justement dans ce cadre que j’ai trouvé la plus grande liberté. Je suis libre de faire ce que je veux au sein de la série, d’explorer en profondeur différents aspects des postures, ce que je ne peux
jamais faire dans un cours guidé.

Ce yoga est fait pour qui ?
Tout le monde peut faire de l’ashtanga ! Que vous soyez débutants, raides, âgées, sportifs ou non, ce yoga s’adresse à tous, comme tous les yoga d’ailleurs. Il suffit de trouver un enseignant qui vous
convient.
On a souvent l’image des ashtangi très sportifs, secs et minces qui font des postures incroyables. Il y en a bien sur, mais ce n’est pas la majorité. La pratique peut et doit toujours être adaptée à tous, et le gros avantage du Mysore est justement la personnalisation.
Venez essayer, et qui sait, peut être que ça changera votre vie comme ça à changer la mienne !

À bientôt sur les tapis.

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